Engagez vous!

Les rues d'Äegecia, du moins de la moitié Est d'Äegecia, étaient assez bien entretenues et relativement larges. Herz était monté clandestinement à l'arrière d'une voiture en s'accrochant à la roue de secours, il avait ainsi parcourus la dizaine de kilomètre qui séparait le Fleuve du Palais en une petite demi-heure, changeant de voiture quand celle qu'il prenait n'allait plus au bon endroit ou quand il se sentait repèré.

La bâtisse communale était une imposante maladresse architecturale qui occupait une place considérable. Ce que l'on nommait avec un prétention déplacée, "les palais d'Äegecia" n'était en fait qu'une énorme structure en pierre de taille composée de trois bâtiments juxtaposés. L'aile ouest était le quartier général de la milice de la ville, c'est là que Herz avait rendez-vous.

Trois gardes, dont seulement deux portaient des uniformes et rapiécés encore, montaient distraitement la garde. Herz leur passa devant sans leur accorder le moindre regard, puis il entendit distinctement le cliquetis de l'arme qu'on dégaine. Il se figea, près à sortir son épée.

"Dis donc toi... "

Commença un garde visiblement sous l'emprise d'alcool.

"C'est pas ouvert aux civil ici"

Herz soupira puis se tourna lentement vers son interlocuteur. L'homme tenait son arme avec maladresse, sans prendre la moindre mesure de sécurité. Il était inexpérimenté, cela se lisait jusque dans son regard.

"Je me nomme Herz Khôl, je ..."

"ah, l'expert en loup garou! éhé, t'aurais pas tes papier hein?"

Herz sorti un passeport à moitié déchiré et le tendis au garde qui l'examina longuement avant de lui rendre.

"Parais qu'on vous attend à l'interieur.. éhé bonne chance"

Herz Khôl entra sans hésiter dans le bâtiment. Il y régnait un désordre apparent et très significatif. Les officiers plus ou moins gradés vaquaient, se battaient avec les miliciens lesquels alimentaient la cohue avec leurs effets personnels qui trainaient un peu de partout. Les miliciens vivaient en effet pour la plupart dans le bâtiment même. Il y avait plusieurs guichets, seul quelques un étaient ouverts. Il n'y avait pas réellement de fille d'attente mais quand Herz s'approcha un homme lui barra la route:

"attend ton tour comme tout le monde!"

Herz regarda autour de lui, les militaires étaient regroupés par grappes de quatre ou cinq, il y avait des civils qui semblaient désespérément perdus. Si les affaires de la ville étaient aussi bien gérées que ce lieu cela expliquait surement les problèmes qui frappaient la ville.

"mon tour? c'est tout de suite!"

Herz avança sans tenir compte de l'homme qui lui barrait la route. Ce dernier l'attrapa par le col et le souleva

"fait pas le malin toi, déjà que t'a pas une belle tête!"

En un mouvement calculé herz sorti de l'étreinte de son adversaire et lui planta son poing dans le ventre. Il ne lui laissa pas le temps de recouvrer son souffle et lui écrasa le visage d'un puissant coup de genoux. Une nouvelle preuve de l'inexpérience des hommes d'arme de la ville. Herz s'éclipsa rapidement avant que les complice de l'homme qui l'avait agressé ne rapplique et s'engouffra dans un couloir qui donnait sur un escalier.